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Des livres et bien plus ...

La bibliothèque numérique du Suprême Conseil pour la France

Le mal de Kant à Arendt

 

Du XVIII° au XXI° siècle s’est poursuivi la recherche de l’explication du mal. Tout a basculé quand le monde découvre l’ampleur et l’horreur de la Shoah. Emmanuel Levinas a proposé de considérer la Shoah comme le « paradigme de la souffrance inutile ». Cette perspective remet en cause les tentatives philosophiques antérieures de donner un sens ou une justification à la souffrance humaine. Levinas appelle à une nouvelle philosophie qui reconnaîtrait pleinement l'absurdité et l'injustifiabilité de certaines formes de souffrance.

On peut considérer le mal comme une aporie sous plusieurs de ses aspects. La nature du mal qui est souvent considérée comme un non-être ou une privation d'être, ce qui le rend difficile à saisir conceptuellement. Ensuite l’explication de l'origine du mal sans remettre en question la bonté ou la toute-puissance divine reste un défi philosophique majeur. L'attribution de la responsabilité du mal, que ce soit à Dieu, à l'homme ou à une autre entité, soulève d'autres questions. Enfin la compréhension de la coexistence du bien et du mal dans un monde créé par un Dieu bon est une autre dimension de cette aporie.

Au cours du temps des solutions ont été  proposées. Le premier article terminait sur une de ces possibilités : la théodicée qui est la tentative de justifier la bonté de Dieu malgré l'existence du mal, comme celle de Leibniz qui considère notre monde comme « le meilleur des mondes possibles ». Certains penseurs (comme Schopenhauer) ont tenté de nier la réalité du mal, le considérant comme une illusion ou une simple privation de bien. Enfin des philosophes comme Paul Ricoeur proposent d'accepter l'aporie du mal comme productive, stimulant la réflexion et l'action morale.

 

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